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Agriculture communautaire

Le secteur agricole d’Haïti fait face à quatre contraintes majeures dont le CHFESDI s’efforce de mitiger.

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Premièrement, au niveau de l’environnement physique, ce secteur se confronte aux difficultés posées par des pentes fortes de la majeure partie du territoire, sans oublier le manque de structure hydraulique, l’irrégularité de la pluviométrie, les ravages causés par les pluies, l’irrégularité des débits des sources causée par la déforestation et par l’érosion des bassins versants, la dégradation accélérée des ressources naturelles des milieux ruraux, la baisse constante de la fertilité de sols.

 

Deuxièmement, les contraintes technologiques auxquelles se confrontent nos producteurs agricoles sont des plus désastreuses. Notamment, la méconnaissance des technologies disponibles, la faible utilisation des intrants modernes, le faible niveau de transfert de technologie adaptée, la mauvaise qualité des semences, l’outillage obsolète; les fortes pertes post-récoltes, la faible association agroalimentaire, qui bloquent considérablement le développement du secteur agricole.

 

Troisièmement, les contraintes liées à l’environnement socio-économique. Ces contraintes s’expliquent par divers défis que connait le secteur agricole, comme la faible taille des exploitations agricoles, la détérioration des infrastructures rurales, la décapitalisation des exploitations agricoles, la rareté de financement, le manque de moyens de production, la faible augmentation des prix des produits agricoles, le reflux migratoire vers les campagnes, pour ne citer que ceux-ci.

 

Quatrièmement, le manque de moyen de financement de l’État entraîne un faible impact sur le développement du secteur primaire. Celui-ci est aussi affecté par la fuite de cerveaux à l’étranger et le manque de cadres professionnels sur le terrain pouvant renforcer la capacité des petits producteurs agricoles en matière de gestion agroalimentaire. Il va aussi sans dire que les piètres résultats des projets d’infrastructures agricoles, le manque de soutien public à l’agriculture, notamment l’absence de financement public/privé en matière de crédit agricole auquel les filières agricoles pourraient profiter, les lacunes de la planification agricole au niveau local, régional et national.

 

Le CHFESDI soutiendra le développement de coopératives agricoles dans tous les secteurs agroalimentaire, pour faire en sorte que nos agriculteurs profitent de la diversité des conditions agroécologiques du pays pouvant aider à diversifier la production végétale et développer l’agro-industrie à travers tout le territoire national, transformer divers produits selon les régions, mettre en place de magasins communautaires en vue d’augmenter la production et de commercialiser des produits agroalimentaires sur les marchés local, national et international. En fait, l’un des piliers de ce secteur auquel le CHFESDI interviendra en tout premier lieu est la mise en place de magasins communautaires dans les milieux ruraux. 

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Pour relever une bonne partie des défis mentionnés ci-dessus, et profiter des opportunités qu’ils représentent, le CHFESDI travaillera en partenariat avec le Gouvernement Haïtien, pour développer des Coopératives et créer des Magasins Agricoles et Communautaires dans les 10 département du pays.

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L’objectif spécifique de la mise en place des magasins communautaires est d’encourager et développer l’agriculture paysanne. Un tel programme constitue une référence dans les transformations et distributions des produits locaux.

En fait, mettre en place des magasins communautaires fera en sorte que le secteur agricole devienne un secteur d’affaires qui posera les bases de l’économie sociale en milieu rural. Ce partenariat favorisera la concertation et l’harmonisation des actions publiques et privées qui contribueront à la relance agricole et au développement économique du pays. Les avantages des magasins communautaires sont énormes, ils contribuent à renforcer la capacité du secteur agricole, renforcer la production agricole, favoriser la création de valeur ajoutée, tout en assurant la protection et la gestion des ressources naturelles et la création d'emploi. Les principaux axes des magasins communautaires sont les suivants :

  • Développer des filières végétales, animales, pêches et forestières;

  • Élaborer des stratégies régionales et nationales dans le secteur de l’agroalimentaire; et appuyer et suivre l’exécution de ces stratégies en vue d’accroitre la production nationale.

  • Assurer la sécurité alimentaire, en approvisionnant les magasins communautaires.

  • Créer un réseau de distribution de produits agroalimentaires sur toute l’étendue du territoire nationale.

  • Rechercher et mobiliser des ressources internes et externes (humaines, matérielles et financières) nécessaires à la mise en œuvre efficiente et efficace de ce programme.

  • Identifier et aménager les bassins agricoles susceptibles de porter les unités modernes de production, de transformation et de commercialisation des produits.

  • Créer une coopérative d’achat/vente des produits agroalimentaires locaux qui permettra de générer des revenus qui aideront à la survie des magasins communautaires et à générer des revenus au profit des producteurs agricoles;

  • Établir un Conseil Communautaire d’appui aux magasins communautaires, composé d’agriculteurs et d’agricultrices, d’agronomes, et d’autres professionnel (le)s s’y travaillant. Ce Conseil Communautaire sera l’organe national de concertation et d’orientation du fonctionnement des magasins communautaires.

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